La SEC a gagné, Telegram met fin à son projet blockchain TON et token GRAM !

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La SEC a gagné, Telegram met fin à son projet blockchain TON et son token GRAM

Après avoir affronté la SEC (U.S. Securities and Exchange Commission ) devant les tribunaux, Telegram a annoncé mettre fin à son projet blockchain TON (Telegram Open Network) et son jeton GRAM.

Le PDG fondateur Pavel Durov l’a annoncé dans un message sur Telegram:

« Aujourd’hui est un triste jour pour nous ici à Telegram. Nous annonçons l’arrêt de notre projet de blockchain. Voici un résumé de ce que c’était et pourquoi nous avons dû l’abandonner. »

Un projet blockchain et une ICO qui avaient levé pas moins de 1,7 milliard de dollars !

Comme pour beaucoup d’autres projets comme EOS, KIK notamment, la SEC poursuit en justice de nombreuses ICO qu’elle juge illégales.

Certaines ont payé une lourde amende et ont continué leur activité comme EOS justement, qui avait payé 24 millions de dollars d’amende à la puissante SEC américaine.

Malgré le fait que certains projets ne soient même pas localisés aux Etats-Unis, la SEC et les Etats-Unis parviennent donc à faire plier des sociétés aux quatre coins du monde !
Et c’est ce qui arrive à Telegram aujourd’hui, qui n’a d’autre choix que de jeter l’éponge face au géant américain qui impose sa loi au-delà des frontières.

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Pavel Durov indique ainsi sur la puissance des Etats-Unis:

« Malheureusement, le juge américain a raison sur une chose: nous, les gens en dehors des États-Unis, pouvons voter pour nos présidents et élire nos parlements, mais nous dépendons toujours des États-Unis en matière de finances et de technologie (heureusement pas le café ). »

En effet, Le juge Kevin Castel du tribunal du district sud de New York a interdit à Telegram de vendre ses jetons Gram en dehors des États-Unis.

Face à cette décision, le fondateur de Telegram a donc décidé de tout arrêter et d’abandonner le projet de blockchain TON et son token GRAM.

Paver Durov, citoyen Russe, est donc déçu et en colère, il le fait savoir dans un article posté sur Telegra.ph et qui s’appelle « What Was TON And Why It Is Over » (Qu’est-ce que TON et pourquoi c’est fini).

Il résume cette histoire judiciaire avec l’adminitration américaine qui a eu raison de son projet de blockchain ambitieux.

« Si cela n’a pas de sens pour vous, vous n’êtes pas seul – mais c’est exactement ce qui s’est passé avec TON (la mine), ses investisseurs et Grams (l’or). Un juge a utilisé ce raisonnement pour décider que les gens ne devraient pas être autorisés à acheter ou vendre des Grams comme ils peuvent acheter ou vendre des Bitcoins.

Peut-être encore plus paradoxalement, le tribunal américain a déclaré que Grams ne pouvait pas être distribué non seulement aux États-Unis, mais dans le monde entier. Pourquoi? Parce que, a-t-il déclaré, un citoyen américain pourrait trouver un moyen d’accéder à la plateforme TON après son lancement. Donc, pour éviter cela, les grammes ne devraient pas être autorisés à être distribués partout dans le monde – même si tous les autres pays de la planète semblaient parfaitement bien avec TON. »

Pour les personnes qui suivent les différentes affaires impliquant la SEC et divers projets blockchain, la décision du tribunal américain en faveur de la SEC n’est pas une surprise.

Ce qui surprend et choque, c’est bien sûr le fait que les Etats-Unis puissent interdire un projet dans le monde entier au prétexte de « protéger » les citoyens américains.

Les Etats-Unis sont la première puissance mondiale et le font savoir dès qu’ils en ont l’occasion.
Dans de nombreux pays étrangers, quand vous ouvrez un compte en banque, on vous fait signer un papier comme quoi vous n’êtes pas citoyen ou résident américain par exemple.

Aux quatre coins de la planète, l’Amérique toute puissante impose sa loi, Telegram vient d’en faire les frais et jette à la poubelle son projet blockchain à 1,7 milliard de dollars !

Le CEO de Telegram qui ajoute:

« Cette décision de justice implique que d’autres pays n’ont pas la souveraineté de décider ce qui est bon et ce qui est mauvais pour leurs propres citoyens. Si les États-Unis décidaient soudainement d’interdire le café et exigeaient la fermeture des cafés en Italie parce que certains Américains pourraient y aller – nous doutons que quiconque soit d’accord.

Les États-Unis peuvent utiliser leur contrôle sur le dollar et le système financier mondial pour fermer n’importe quelle banque ou compte bancaire dans le monde. Il peut utiliser son contrôle sur Apple et Google pour supprimer des applications de l’App Store et de Google Play.« 

L’affaire TON et GRAM s’arrête donc là pour Pavel Durov et son équipe.

Un groupe indépendant, la Free TON community menée par Ton Labs, ne veut pas abandonner le projet de blockchain TON et entend bien continuer son développement a indiqué Mitja Goroshevsky.

Une chose que les Etats-Unis ne peuvent pas empêcher est qu’une personne ou un groupe décide de reprendre le code de la blockchain TON et de le proposer librement au public.

Le fondateur de Telegram encourage quiconque à poursuivre le combat de la décentralisation en déclarant souhaiter « bonne chance à tous ceux qui luttent pour la décentralisation, l’équilibre et l’égalité dans le monde. Vous livrez la bonne bataille ».

Il recommande par contre au public de faire attention car certaines personnes pourraient aussi reprendre le nom de son projet pour tromper des investisseurs dans ce qui serait simplement des arnaques.
Pavel Durov indique que lui ou les équipes Telegram ne seront plus impliquées dans tout projet en rapport avec TON et GRAM.

Reste à voir maintenant, quels projets crypto et blockchain seront les prochaines victimes de la SEC.

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