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Christine Lagarde, Présidente de la BCE, voit des points positifs à l’arrivée de cryptomonnaies comme Libra

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Christine Lagarde, Présidente de la BCE, voit des points positifs à l'arrivée de cryptomonnaies comme Libra

Christine Lagarde, Présidente de la BCE, voit des points positifs à l’arrivée de cryptomonnaies comme Libra.

Elle s’est exprimée en repondant à des questions diverses sur l’économie et notamment les cryptomonnaies comme Bitcoin ou Libra justement.

Ses réponses sont intéressantes afin de voir comment les hautes institutions financières Européennes voit l’arrivée de stable coin comme Libra.

Elle met en avant le fait qu’il n’y aurait qu’un faible pourcentage de la population concernée par les cryptomonnaies et Bitcoin.
Et qu’il en est de même sur la capitalisation financière en crypto comparée à la capitalisation boursières des grandes sociétés internationales comme Google ou Facebook.

Concernant l’arrivée de cryptomonnaies stables comme Libra, la cryptomonnaie de Facebook, elle y voit des aspects positifs pour aider et faciliter des paiements transfrontaliers notamment mais elle indique aussi que ces cryptomonnaies pourraient aussi «  également présenter des risques pour la politique monétaire, la stabilité financière et le bon fonctionnement et la confiance du public dans le système mondial de paiement. »

Le document est consultable sur internet mais est en Anglais.

Voici ci-dessous la traduction des passages où Christine Lagarde s’exprime sur Bitcoin et Libra.

« Quels sont les risques pour la stabilité monétaire liés au développement de monnaies virtuelles telles que le Bitcoin ?

Selon vous, quel rôle devrait jouer la BCE dans le traitement des devises virtuelles ?

Que pensez-vous des projets de Facebook pour la nouvelle monnaie numérique Libra ?

Que considéreriez-vous comme un cadre réglementaire approprié pour les monnaies virtuelles ?

Jusqu’ici, les monnaies virtuelles existantes telles que le Bitcoin, également appelées actifs cryptographiques, sont réputées n’avoir aucune incidence tangible sur la politique monétaire et la stabilité financière.

Cette évaluation reflète la petite taille des marchés de crypto-actifs par rapport au système financier et leur interconnexion limitée avec le secteur financier réglementé et l’économie.
En termes relatifs, la capitalisation boursière totale des actifs cryptographiques dans le monde s’élève actuellement à environ 7% de la capitalisation boursière des «FAANG» (Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Google), soit 2% du PIB de la zone euro et 3%./2% de M1/M3 respectivement.

Cela peut changer si le marché continue d’évoluer et que les actifs de cryptographie évoluent eux-mêmes.
La BCE et les banques centrales en général devraient clairement suivre de près et évaluer les évolutions et contribuer à la poursuite des travaux internationaux sur les réponses à apporter.

Les projets stablecoin émergents, comme l’initiative Facebook de Libra, constituent une tentative du secteur privé d’améliorer les services financiers existants et peuvent apporter des avantages en ce qui concerne l’efficacité des paiements transfrontaliers et l’inclusion financière.

De tels projets, et en particulier leur technologie sous-jacente de blockchain ou de registres distribués, peuvent aider à apporter de la commodité aux utilisateurs et des opportunités du point de vue de l’efficacité et de la sécurité, en particulier dans les pays où il n’y a actuellement pas de services d’infrastructure de marché efficaces.

Bien que les actifs cryptographiques tels que les pièces stables et la technologie blockchain sur laquelle elles sont basées puissent contribuer à créer des opportunités, en particulier dans le domaine des paiements transfrontaliers, il convient de garder à l’esprit que leur utilisation répandue pourrait également présenter des risques pour la politique monétaire, la stabilité financière et le bon fonctionnement et la confiance du public dans le système mondial de paiement.
J’attends avec impatience le rapport final du groupe de travail des ministres et des gouverneurs du G7 sur les pays stables, auquel le FMI, en tant que membre, contribue également.

Ils procéderont à une analyse des avantages et des risques liés aux stablecoins en coordination avec le G20, le Conseil de la stabilité financière et d’autres organismes de normalisation compétents.
En ce qui concerne le cadre réglementaire, il est clair qu’un équilibre doit être trouvé pour s’assurer que ces activités ne posent pas de risque pour la stabilité financière tout en permettant l’innovation financière.

Les enseignements tirés de la réglementation existante incluent que si l’activité est fondamentalement la même et que le risque est le même, la réglementation doit l’être également.
Cela réduirait également le risque d’arbitrage réglementaire lorsque l’innovation ne conduit pas à de nouveaux types de services, mais vise simplement à contourner la réglementation.

Lorsqu’on envisage des approches réglementaires d’initiatives complexes de stabilisation, il est essentiel de regarder au-delà des composants individuels et d’évaluer l’arrangement complet, ce que certains pourraient appeler «l’écosystème». »

La vision de Christine Lagarde qui parle au nom de la BCE est donc plutôt positive.
Les institutions voient bien que le cryptomonnaies s’installent progressivement et qu’il va bien falloir s’y adapter.

S’il y a des aspects positifs, sa conclusion revient à devoir aussi évaluer les risques de perturbation dans le système financier international que des cryptomonnaies comme Libra pourraient provoquer.

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