Bitcoin a le potentiel de devenir l’or du 21e siècle selon cette analyste de la Deutsche Bank
Par Cyril Pagani 
Alors que le Bitcoin BTC est devenu une monnaie nationale au Salvador, il aurait également le potentiel de devenir l’or du 21e siècle, selon Marion Laboure, analyste à la Deutsche Bank.
D’après elle, Bitcoin peut continuer à croître pour devenir «l’or numérique», Ethereum a la capacité d’être «l’argent numérique».
Son rapport de recherche sur Bitcoin et les cryptomonnaies, intitulé “I could potentially see Bitcoin to become the 21st century gold” (« Je pourrais potentiellement voir Bitcoin devenir l’or du 21e siècle »), a été posté sur le site de la Deutsche Bank.
Une analyse accompagnée d’une courte vidéo égalemement disponible sur la chaîne Youtube de la banque.
Marion Laboure indique qu’elle ne voit effectivement pas Bitcoin BTC comme un moyen de paiement du fait notamment de son manque de liquidité et des problèmes de lenteur dans le traitement des transactions, que ce soit pour Bitcoin ou Ethereum dont les frais de transaction atteignent des sommets actuellement.
Si le Bitcoin ne peut pas être considéré comme un moyen de paiement efficace, l’analyste le voit donc plutôt comme le nouvel or du 21e siècle, tout en rappelant les risques de volatilité qui entourent l’actif numérique de plus en plus populaire dans le monde.
« Les gens ont toujours recherché des actifs qui n’étaient pas contrôlés par les gouvernements. L’or a joué ce rôle pendant des siècles. Et oui, je pourrais potentiellement voir Bitcoin devenir l’or numérique du 21e siècle. N’oublions pas que l’or était aussi volatile historiquement. Mais il est important de garder à l’esprit que Bitcoin est risqué : il est trop volatil pour être une réserve de valeur fiable aujourd’hui. Et je m’attends à ce qu’il reste ultra-volatile dans un avenir prévisible. », indique Marion Laboure, Macro Strategist chez Deutsche Bank.
Concernant la cryptomonnaie Ethereum, l’analyste de Deutsche Bank Research souligne l’adoption croissante de l’ETH dans la finance décentralisée (DeFi) et les jetons non fongibles (NFT).
En comparaison avec les monnaies ficudicaires telles que le dollar ou l’euro, l’analyste met en avant le fait que l’offre limitée de Bitcoin en fait un outil de protection unique contre l’inflation des monnaies fiduciaires.
«L’offre de Bitcoins est fixe. Le nombre maximum de Bitcoins qui existera est d’un peu moins de 21 millions. Et environ 89% de l’offre totale de Bitcoin est déjà en circulation. Dans de nombreuses monnaies fiduciaires, les banques centrales contrôlent l’offre et l’ont considérablement augmentée ces dernières années.»
Son offre fixe (pas plus de 21 millions de BTC) fait également de l’actif un choix judicieux comme protection contre l’inflation croissante.
L’analyste n’oublie pas de détailler également les principaux inconvénients du Bitcoin dont notamment son manque de réglementation, sa forte consommation d’énergie et bien sûr l’extrême volatilité.
« Au début de 2021, la consommation annuelle d’électricité de Bitcoin le place sur le point d’être l’équivalent d’un des 30 premiers pays. Par exemple, en un an, il utilise à peu près la même électricité que l’ensemble de la population du Pakistan (environ 217 millions de personnes) ! », précise-t-elle dans son rapport.
En conclusion de ce rapport intéressant, Marion Laboure évoque l’arrivée prochaine des monnaies numériques de banque centrale (CBDC), elle estime qu’elles ne remplaceront pas les cryptomonnaies actuelles mais que les CBDC coexisteront avec l’argent liquide et les cryptos décentralisées.
Un cours Bitcoin en baisse aujourd’hui et qui se situe actuellement autour de 41721$/35730€ sur Binance.
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