Craig Wright, le faux Satoshi, aurait-il participé au piratage de l’échange Bitcoin Mt Gox en 2011 ?
Craig Wright, qui prétend être Satoshi Nakamoto le créateur de Bitcoin, se trouve de nouveau mêlé à une histoire qui a surpris la communauté crypto.
Dans une lettre écrite par les avocats de Craig Wright concernant les adresses Bitcoin qui seraient la propriété de faketoshi, apparaît une adresse BTC liée au piratage de l’échange crypto Mt Gox en 2011 !
L’échange Bitcoin Mt Gox était en gros la seule plateforme d’échange crypto à l’époque où de nombreux traders et particuliers ont perdu des milliers de BTC lors de son piratage.
Dans un procès qui oppose Craig Wright à la famillie Kleiman qui réclame des centaines de milliers de BTC à celui qui prétend être Satoshi Nakamoto, les avocats de Wright avaient listé les adresses BTC que prétend posséder ce dernier.
Comme le fait remarquer l’ancien PDG de Mt Gox, Mark Karpelès, une adresse BTC indiquée sur les documents fournis par les avocats de Craig Wright, commençant par 1FEEX, est liée au piratage et au vol de 80 000 BTC en 2011 sur l’échange Bitcoin Mt Gox !
« L’adresse 1Feex contient ~ 80 000 BTC volés à MtGox en mars 2011. Craig Wright prétend avoir eu le contrôle de cette adresse jusqu’à récemment, admettant sa responsabilité légale pour les dommages et intérêts ? » indique Mark Karpelès
The 1Feex address contains ~80k BTC stolen from MtGox in March 2011. Craig Wright is claiming to have been in control of this address until recently, admitting legal liability for damages and interest?https://t.co/vWGF871c16
— Mark Karpelès (@MagicalTux) June 12, 2020
Mark Karpelès a notamment été jugé au Japon pour cette affaire de piratage de l’échange BTC Mt Gox.
Plus de 630 000 Bitcoins ont été volés lors du piratage de MtGox dont Mark Karpelès a d’abord été soupçonné comme l’auteur principal et qui a fait de la prison au Japon d’août 2015 à juillet 2016.
La justice japonaise vient d’ailleurs de confirmer la peine de deux ans et demi de prison avec sursis pour avoir manipulé des données informatiques de son entreprise.
Les autorités japonaises reprochaient notamment à Mark Karpelès d’avoir eu connaissance d’un robot de trading présent sur la plateforme MtGox, un trading bot Bitcoin baptisé par les experts « Willy Bot » et qui faisait du wash trading afin de faire monter le prix de Bitcoin BTC sur l’échange crypto.
Une situation rocambolesque et embarrassante pour Craig Wright dont on attend la réponse à tout cela avec impatience.
Accusé d’avoir falsifié de nombreux documents fournis pour ce procès, cette nouvelle n’est donc pas une surprise et reste à voir comment le concerné va expliquer ce que fait cette adresse BTC sur ce document juridique indiquant qu’elle lui appartient.
Et s’il est avéré qu’il serait impliqué dans le piratage et le vol de ces 80 000 BTC, c’est une autre enquête judiciaire qui s’annonce passionnante.