Le gouvernement thaïlandais menace d’interdire Facebook dans le pays si le réseau social n’éradique pas les arnaques crypto qui pullulent sur sa plateforme
Par Eric Martin 
Le gouvernement thaïlandais est en colère après Facebook, il l’a fait savoir en publiant un communiqué à charge sommant le réseau social d’éradiquer les arnaques crypto qui pullulent sur sa plateforme.
Le ministre thaïlandais de l’Économie et de la société numériques, Chaiwut Thanakmanusorn, menace Meta (META), la maison-mère de Facebook, de faire fermer le réseau social dans le pays si rien n’est fait pour stopper de nombreuses arnaques publiées sur la plateforme très populaire au pays du sourire.
Au-delà des scams crypto, le gouvernement thaïlandais fait également état d’arnaques qui usurpent le nom de la bourse thaïlandaise ou carrément celui du régulateur SEC thaïlandais.
Les autorités thaïlandaises rapportent que plus de 200 000 personnes ont été trompées par des annonces promettant des rendements financiers importants en achetant certaines cryptomonnaies, ou de l’or à bas prix.
Des cybercriminels qui n’hésitent pas à usurper les profils de personnalités financières bien connues pour accroître leur crédibilité dans leurs escroqueries, déclare le gouvernement thaïlandais dans son communiqué.
Des autorités thaïlandaises en colère qui déclarent qu’elles sont en train de rassembler les preuves des contrevenants sur la plateforme Facebook, des preuves qui seront envoyées au tribunal dans l’intention de faire fermer Facebook d’ici la fin de ce mois.
Le gouvernement thaïlandais estime que les montants de ces arnaques en ligne sur Facebook se montent à plus de 10 milliards de bahts, environ 263 millions d’euros, une somme importante au regard du revenu moyen en Thaïlande.
Reste à voir si ces menaces seront effectivement appliquées, à moins que le réseau social Facebook finisse par réagir en faisant le ménage dans les publicités diffusées sur sa plateforme.
Le ministre thaïlandais de l’Économie et de la société numériques, Chaiwut Thanakmanusorn, a déclaré:
« Si elle veut faire des affaires en Thaïlande, elle doit faire preuve de responsabilité envers la société thaïlandaise.
Dans le passé, le ministère parlait tout le temps à Facebook. Mais au lieu de cela, elle n’a pas filtré les annonceurs, causant des dommages aux Thaïlandais. »
Dans son communiqué, le ministre thaïlandais invite également la population à ne pas croire à des publicités qui promettent des rendements financiers trop beaux pour être vrais.
Cette annonce des autorités thaïlandaises intervient alors que la Thaïlande vient d’élir aujourd’hui un nouveau premier ministre, Srettha Thavisin.
Un nouveau premier ministre qui remplacera probablement l’équipe actuelle qui envisage de faire fermer Facebook.
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