La société émettrice du stablecoin Tether (USDT) s’attend à réaliser un bénéfice de 700 millions de dollars au premier trimestre 2023
Par Cyril Pagani 
Alors qu’elle dispose de plus de 79 milliards de dollars de jetons USDT sur le marché crypto, la société émettrice des stablecoins Tether s’attend à réaliser un bénéfice de 700 millions de dollars au premier trimestre 2023, a déclaré Paolo Ardoino, directeur technique de Tether, dans une interview à CNBC.
D’ici fin mars, la société derrière le stablecoin USDT devrait ainsi détenir plus de 1,6 milliard de dollars de réserves excédentaires.
« Cet argent reste dans Tether, dans la société principale, afin de capitaliser davantage le stablecoin. », a déclaré Ardoino.
Pour rappel, le stablecoin USDT est un jeton stable adossé au dollar américain USD, il est garanti par du cash et essentiellement des bons du Trésor américain jugés plus stables et plus fiables.
Afin de gagner de l’argent et générer des revenus en émettant un stablecoin, Tether prélève par exemple des frais de retrait de 1000 dollars (avec un montant minimum de retrait requis de 100 000 $), elle investit également des fonds dans d’autres cryptomonnaies du marché.
Disposant de fonds conséquents en dollars, Tether accorde des prêts à d’autres institutions qui lui permettent d’engranger des intérêts sur des sommes importantes.
Au sein d’un marché des stablecoins où la part du jeton stable BUSD est en chute libre, Tether USDT confirme sa place de leader mondial face à l’américain USD Coin (USDC) qui a également rencontré récemment des problèmes lors de la faillite des banques Silvergate, Silicon Valley Bank, et Signature Bank aux Etats-Unis.
La Silicon Valley Bank (SVB) qui vient tout juste d’être rachetée par la First Citizens Bank.
Le stablecoin True USD (TUSD) enregistre en outre une forte progression qui s’explique par le fait que Binance a récemment acheté de nombreux jetons TUSD en remplacement de son jeton BUSD qui sort progressivement de la circulation.
Des stablecoins qui prennent donc de plus en plus de place sur les marchés financiers, ce qui n’est pas pour plaire aux régulateurs américains qui aimeraient bien réguler ce secteur en plein essor qui commence à faire de l’ombre à la finance traditionnelle.
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